Les hivers rigoureux du Québec nécessitent l'épandage massif de sels de voirie pour assurer la sécurité routière. Or, ces pratiques ont des conséquences environnementales importantes, notamment sur la qualité de l'eau, des sols et de la biodiversité. Le bassin versant du lac Saint-Charles, qui alimente en eau potable une partie de la région de Québec, est particulièrement vulnérable à la contamination par les chlorures. Les sels de voirie, bien qu'indispensables à la sécurité routière, entraînent une accumulation de polluants qui fragilisent les écosystèmes aquatiques et terrestres. Ils altèrent la qualité des sols, affectent la faune et la flore et accélèrent la détérioration des infrastructures. Les milieux humides, qui couvrent 12,5 % du territoire québécois, jouent un rôle clé dans la préservation de la biodiversité et doivent être protégés. Or, les pratiques intensives d'épandage, souvent réalisées sans tenir compte des impacts écologiques, aggravent le problème. Face à ces enjeux, il est important d'adopter une approche plus durable de la gestion des sels de voirie. Une approche coordonnée et bien pensée permettrait d'optimiser les pratiques d'épandage tout en réduisant les impacts négatifs sur l'environnement. L'objectif de ce travail est d'analyser cette question sous quatre angles différents à savoir les effets sur l'environnement, les stratégies actuelles de gestion des sels de voirie, les pratiques durables et les perspectives d'amélioration. Nous explorerons des solutions innovantes, telles que l'optimisation des méthodes d'épandage, l'utilisation d'alternatives aux sels conventionnels et la sensibilisation des décideurs et du grand public. Une attention particulière sera portée aux effets cumulatifs sur le lac Saint-Charles, notamment la dégradation de l'eau et la perte de biodiversité. L'objectif est de fournir des pistes de réflexion et d'action concrètes pour concilier sécurité hivernale et protection de l'environnement.